Le Kintsugi est l’art de la résilience.
Redonner de la vie la où c’est brisé, magnifier, révéler, soigner, transformer… Tant de mots qui ne peuvent exprimer toute la vastitude de cet art sacré au delà des mots…
Ne au Japon au 15ème siècle, l’art du kintsugi, “kin”(or) et “Tsugi” (jointure) signifie jointure à l’or.
C’est un processus de réparation extrêmement long et précis.
Les éclats de l’objet brisé sont rassemblés, nettoyés et recollés un à un progressivement et avec plusieurs couches qui doivent sécher avec une laque “Urushi” qui provient d’un arbre “Rhus vernicifera”.
La laque finale pas complètement sèche, permettra de coller la poudre d’or ou autres métaux (argent, bronze, étain….) qui sera saupoudrée à l’aide d’un outil en bambou creux.
Une fois que tout est achevé, un long séchage de plusieurs semaines voire plusieurs mois dans une boîte avec une atmosphère humide à température chaude est nécessaire.
On peut alors polir la pièce qui révèlera son éclat et son nouveau rayonnement.
C’est une évidence, une révélation, un temps hors du temps conventionnel.
Il m’arrive de provoquer des défauts sur une pièce pour qu’elle fende à la cuisson.
Je peux lui donner alors une vie nouvelle, hors du commun et la magnifier, la rendre si précieuse…
Au Japon, pendant les cérémonies de thé, le raffinement est d’avoir des bols et objets rituels réparés à l’or.
C’est un long processus de guérison et de transformation intérieure.
En réparant l’objet on répare son coeur et sa vie
