Terres sigillées
Le polissage a été pratiqué très tôt, à l’aide d’une pierre très lisse, d’un os. Il permet, en resserrant les particules argileuses à la surface de la terre de rendre les pièces plus étanches, de faire une surface lisse et douce, brillante, dont la couleur varie selon les atmosphères de cuisson grâce à une grande sensibilité au carbone dégagé pendant les cuissons réductrices.
Les poteries étrusques bucchero nero étaient fabriquées de cette façon (7ème siècle av J.C)
Au cours des siècles, les fours se sont perfectionné et les températures de cuisson ont augmenté, permettant l’obtention des couleurs rouges cuites en atmosphère oxydante.
En même temps, les engobes s’affinent de plus en plus en Grèce pour finalement donner les vases qui ont fait la gloire des époques classiques.
Les décors rouges et noirs sont obtenus par affinages différents de terres, ce qui les rend plus ou moins fusibles, donc plus ou moins sensibles rapidement au carbone.
Le vernis noir était très fusible et était enfumé au cours de sa fusion. Les décors rouges étaient peints avec des vernis plus réfractaires qui n’étaient pas encore en fusion lors de l’enfumage et lorsque la température montait et que le potier ouvrait le tirage du four pour apporter de l’oxygène, les rouges se révélaient tandis que le carbone restait piégé dans le vernis noir.
Petit à petit, les peintures vont disparaître au profit de poteries recouvertes d’un vernis très fin cuit en réduction, imitant la vaisselle métallique.