Description
bol terre sigillée enfumée “Volcan”
J’ai tourné ce bol terre sigillée enfumée très finement, puis j’ai tournassé soigneusement pour enlever tout le poids inutile et ne garder qu’une fine paroi qui définit la forme. Au moment du tournassage, j’ai gravé des lignes dans la paroi fine avec une pointe.
Après raffermissement il a été poli soigneusement à l’agate. J’ai passé les différentes couches de terre sigillée que j’ai lustrées entre chaque couche. La cuisson a été faite au gaz. Les enfumages avec différents matériaux et différentes atmosphères de cuisson ont donné des effets étonnants tout autour du bol.
Ce bol terre sigillée est de bonne taille avec une forme et a un galbe parfait pour une bonne prise en main et une utilisation très agréable. Ses parois sont fines et d’un contact très agréable pour les lèvres. La terre sigillée, lustrée entre chacune des couches successives est d’une grande douceur.
La terre sigillée, l’origine du nom
Le nom de la terre sigillée provient de « sigillum », qui signifie sceau, cachet. Il désigne à la fois la poterie qui sert de support et l’engobe, terre liquide très finement décantée.
Cette terre contenant les plus fines particules de l’argile vernit et produit un effet incomparable.
Les premiers vernis d’engobe de terre sigillée
On a pratiqué le polissage très tôt, à l’aide d’une pierre très lisse, d’un os. Il permet, en resserrant les particules argileuses à la surface de la terre de rendre les pièces plus étanches. Ainsi, la surface devient douce et brillante, et la couleur varie selon les atmosphères de cuisson.
On cuisait les poteries étrusques bucchero nero dans une atmosphère de fumée, ce qui les rendait d’un noir très luisant.(7ème siècle avant J.C)
Petit à petit, les températures de cuisson augmentent et les atmosphères de cuisson évoluent.
Puis les engobes s’affinent de plus en plus en Grèce pour finalement donner les vases qui ont fait la gloire des époques classiques.
Les potiers obtenaient les décors rouges et noirs par affinages différents de terres, ce qui les rend plus ou moins fusibles, donc plus ou moins sensibles rapidement au carbone.
Le vernis noir était très fusible et les potiers l’enfumaient au cours de sa fusion.
Les décors rouges étaient peints avec des vernis plus fusibles et pendant les enfumages. De ce fait, les engobes réfractaires devenaient noirs et les engobes rouge qui vitrifiaient ne prenaient pas l’enfumage
Petit à petit, les peintures vont disparaître au profit de poteries recouvertes d’un vernis très fin cuit en réduction, imitant la vaisselle métallique.
Évolution des vernis de terre sigillée
Puis les engobes sont devenus rouges, des décors en relief spécifiques sont apparus et les potiers d’Arezzo, en Italie s’en sont inspirés au 1er siècle avant J.C. On a donné alors le nom de sigillée au vernis qui recouvraient les poteries
La production de ces poteries allaient devenir la marque de reconnaissance de tout l’empire romain.
De nos jours, nous avons gardé le nom de terre sigillée pour ces argiles décantées dont on ne garde que les particules les plus fines. C’est un vernis d’engobe, une argile liquide qui va vitrifier à la cuisson et de ce fait rendre utilitaires les poteries sans qu’elles reçoivent de revêtement vitreux.
Je travaille avec des argiles sauvages que je récolte partout où je me déplace. En Dordogne, nous avons beaucoup de chance, de très belles argiles rouges, ocres, jaunes garnissent les talus et les sous sols.
Je cuis beaucoup au bois dans des fours artisanaux ou alternatifs et au gaz. Après la cuisson de biscuit, je pratique des enfumages en fusion ou en gazettes avec différents matériaux. (des algues, coquilles, copeaux, peaux de bananes séchées…)
Pour voir les techniques de cuisson de la terre sigillée, vous pouvez parcourir la page de la cuisson dans le grand four dragon à bois https://laterreenfeu.fr/cuisson-a-haute-temperature-dans-le-grand-dragon-dresse/